L’exploitant de casino terrestre a révélé son intention d’étendre ses activités à l’espace des casinos en ligne, malgré l’absence d’une réglementation adéquate en Nouvelle-Zélande.

L’opérateur de casinos néo-zélandais Skycity Entertainment Group prévoit de lancer un site de casino en ligne en argent réel d’ici la fin de l’année copié sur le modèle de ce que l’on retrouve sur Wild Sultan après que les deux marques aient signé un accord de partenariat plus tot cette année.

Skycity a révélé pour la première fois en août dernier ses ambitions d’expansion dans le domaine du jeu en ligne. La société exploite actuellement des resorts avec des casinos dans son pays d’origine ainsi qu’en Australie.

Pour le moment, il est encore illégal de fournir des services de jeux d’argent en ligne à partir de la Nouvelle-Zélande, mais Skycity prévoit d’exploiter une faille dans la loi du pays et basera ses opérations à l’extérieur du pays. Elle ne pourra pas non plus exercer ses activités à partir de l’Australie, car les jeux de casino en ligne sont interdits par la loi révisée sur les jeux d’argent de 2017.

Les experts pensent qu’ils n’ont pas encore choisi l’emplacement de leurs activités en ligne. Le porte-parole de la société a indiqué que Skycity envisageait Malte, qui est un centre de jeux en ligne populaire depuis des années. On a également appris que l’exploitant de casinos néo-zélandais a déjà choisi de former un partenariat avec un exploitant de jeux de hasard en ligne établi, Wild Sultan.

Les activités en ligne de Skycity se limiteraient aux jeux de casino. La société n’envisage pas d’explorer les paris sportifs pour l’instant.

En vertu de la réglementation actuelle de la Nouvelle-Zélande, Skycity ne sera pas en mesure de promouvoir activement son site de casino dans les médias locaux. Les sociétés de jeu offshore ont trouvé un moyen de contourner les règles et de promouvoir leurs activités auprès des Kiwis, mais Skycity a déclaré qu’elle n’exploiterait aucune faille existante. Il s’appuierait plutôt sur l’optimisation des moteurs de recherche pour attirer les joueurs.

 

De nouvelles recettes pour le gouvernement

Skycity ne s’attend pas à générer un profit significatif grace à son casino en ligne au cours de sa première année d’exploitation en raison des coûts d’installation élevés. Cependant, la compagnie croit que l’opération a le potentiel de décoller rapidement.

Le directeur de la marque a déclaré aux médias locaux que l’opérateur de jeux et d’hôtellerie pourrait s’engager à verser au gouvernement jusqu’à 40 millions de dollars néo-zélandais par an en taxes annuelles. Le casino en ligne de Skycity ne sera pas dans la juridiction de la Nouvelle-Zélande car il sera basé à l’extérieur du pays, mais la société a déclaré qu’elle est prête à contribuer des fonds à sa patrie. M. Espiner a poursuivi en expliquant que même si le gouvernement ne peut pas accepter ses contributions, Skycity verserait l’argent à des organismes de bienfaisance.

L’exploitant du casino a déclaré qu’il veillerait à surveiller strictement ses activités de jeu en ligne et que les services sont fournis aux clients d’une manière socialement responsable. Les joueurs à problèmes seront détectés en temps et se verront imposer des limites de temps et de dépenses, a ajouté le porte-parole de l’entreprise.

Malgré les promesses de Skycity en matière de recettes fiscales et de responsabilité sociale, la ministre néo-zélandaise de l’Intérieur, Tracey Martin, se serait déclarée « déçue qu’ils aillent de l’avant » et que cette décision démontre l’inadéquation du cadre réglementaire actuel du pays.

La ministre Martin a indiqué l’an dernier qu’elle présenterait un document visant à réorganiser le marché local du jeu en ligne. Skycity a bon espoir que la législation permettra de fournir des services de casino en ligne dans un environnement contrôlé, au lieu d’interdire complètement cette pratique. Il est prévu que le ministre Martin présente le document au Cabinet en avril prochain. Cependant, toute modification de la loi nationale sur les jeux de hasard prendrait deux ans avant d’être mise en œuvre.

Les nouvelles concernant les préparatifs de Skycity pour le lancement de son casino en ligne en argent réel ont été condamnées par la fondation néo-zélandaise Problem Gambling Foundation, qui fait pression depuis des années pour l’introduction d’une réglementation plus restrictive concernant la fourniture de services de jeux d’argent.

Les sociétés de jeu offshore ont déjà ciblé des clients locaux, mais Skycity pense qu’il pourrait devenir la destination de casino en ligne préférée des Kiwis, car c’est une marque locale connue et fiable. M. Espiner a dit qu’ils espèrent pouvoir devenir le leader du marché et que les gens préfèrent donner les détails de leur carte de crédit à une entreprise établie plutot qu’un site dont ils n’ont jamais entendu parler.